Alairac
Alairac est un village circulaire ou circulade de l'an mil. Ses habitants sont appelés Alairacois .Ce village domine la plaine où serpente le canal du Midi et la vue s'étend sur un superbe panorama limité au nord par la Montagne Noire.
Cette plaine, couverte de vignes, est la zone de l'appellation d'origine contrôlée Malepère. A l'est on découvre la cité de Carcassonne et plus au sud, le massif de la Malepère, couvert de bois de chênes, domaine des sangliers et des ramasseurs de champignons.
Un peu d’histoire
Les premiers écrits sur le château apparaissent en 1063, construction probable de la circulade, il appartient alors au comte de Foix, Roger. Au cours des ans, il est échangé plusieurs fois entre le comté de Foix et la vicomté de Carcassonne, la famille Trencavel.
Lors de la croisade des Albigeois, vers la fête de Pâques 1210, Simon de Montfort assiégea le château d'Alairac pendant onze jours au bout desquels les habitants, craignant d'être obligés de se rendre, s'enfuirent nuitamment. En 1309, le dernier parfait cathare connu, Guilhem Bélibaste, s'enfuit en Catalogne en compagnie de Philippe d'Alayrac. Ce dernier, lors de son retour au pays, après 10 ans d'exil, fut sans doute repris et brûlé.
Sur le bruit de l'approche des grandes compagnies de Routiers, en 1366, les officiers de la sénéchaussée de Carcassonne ordonnèrent aux habitants du château d'Alairac, qui appartenait à Jean d'Armagnac, de se fortifier et de détruire les faubourgs. Ayant négligé d'exécuter cet ordre, le vicomte en colère mit le feu au château qui fut entièrement brûlé. Plus tard, le comte d'Armagnac céda la terre d'Alairac au marquis de Mirepoix (1404).
À partir du XIe siècle, le village est traversé par l'un des chemins de Saint Jacques de Compostelle dit "Chemin du Piémont Pyrénéen", ce pèlerinage s'est poursuivi jusqu'au XVIIIe siècle.
La seigneurie fut vendue au commencement du XVIIIe siècle, à un bourgeois de Carcassonne. Cette seigneurie s'est éteinte à la Révolution, en 1789.