L'Agglo au chevet d'une viticulture à l'agonie
Le président de Carcassonne Agglo Régis Banquet a effectué sa traditionnelle visite d’après vendanges dans plusieurs caves du territoire, accompagné d’André Bonnet, vice-président délégué à la viticulture, l’agriculture et l’alimentation, d’élus locaux et départementaux.
Conscient de la crise que traversent les viticulteurs, il les a assurés du soutien de l’intercommunalité. Ces derniers n’en doutent pas. Après que le conseiller départemental Alain Giniès ait félicité Régis Banquet pour "ce que fait déjà l’Agglo. C’est rare qu’une collectivité s’engage à ce point. Tu as donné l’exemple !", c’est Stéphan Sirvein qui l’a remercié pour son "aide dans la création de l’ASA de Caunes" que le jeune viticulteur préside.
Nous sommes tous bien décidés à chercher et surtout à trouver des solutions ! Les retenues collinaires en sont une. Nous allons en construire. Je vous assure que l’Etat, via le préfet, est bien conscient aussi de la situation catastrophique dans laquelle vous vous trouvez. Il est très à l’écoute. La viticulture est la première économie du département. Par effet boule de neige, ce sont tous les secteurs qui risquent de s’effondrer. Il y a urgence.
Régis Banquet, Président de Carcassonne Agglo
Une production en nette baisse
Au Cellier Lauran Cabaret à Laure-Minervois, dans les vignobles de Vendéole à Arzens, ou pour les Vignerons de la Voie Romaine et du Cabardès, à Villesèquelande… c’est le même "terrible constat" que les viticulteurs ont dressé.
Partout, la production est en nette baisse. 40 % à Caunes, selon André Pujol ; de 2 000 hectos à Arzens, selon Fabrice Vergé… "C’est un tsunami" pour Philippe Cazes, venu du domaine Saint-Pierre voisin, qui craint de voir disparaître 50% des viticulteurs, au moment où on apprenait justement qu’une société audoise spécialisée dans la vinification s’apprêtait à licencier la moitié de son personnel. "C’est la crise la plus grave depuis très très longtemps", estime Sébastien Lacuve, le directeur de la coopérative de Villesèquelande.
Il faut dire que rien n’a épargné les vignerons : le gel d’un côté, la grêle de l’autre, une mauvaise floraison, le mildiou et autres maladies, la sècheresse pour finir. Résultat : le raisin n’a plus que la peau sur les pépins. Le marché est au plus bas. Le vin n’est plus au goût du jour. La consommation diminue. S’adressant au président de l’Agglo, ils concluaient : "Contrairement à vous, l’Europe ne fait rien pour nous. Au contraire. On croule sous les charges. On coule. Les primes d’arrachage ne suffiront pas. Nous préférerions des primes plantations… On meurt à petit feu".
Une chose est sûre : l’Agglo est à leurs côtés !